Pour vous, quelles ont été les 2 ou 3 principales avancées en cardiologie depuis l’an 2000 ?
La conception et le développement par Alain CRIBIER des premières bioprothèses aortiques implantables par cathétérisme, suivie par l’explosion des techniques interventionnelles valvulaires est pour moi la véritable révolution cardiologique des années 2000.
En deuxième position, le développement de la chirurgie valvulaire aortique conservatrice est certainement une avancée majeure pour la prise en charge de l’insuffisance aortique des sujets jeunes.
Quelle a été votre meilleure expérience professionnelle ?
D’avoir pu participer personnellement au développement de la 2ème bioprothèse aortique transcatheter depuis les premières implantations chez l’homme et jusqu’au marquage CE.
Quel serait votre principal regret ?
La difficulté croissante à organiser / participer à des réunions scientifiques cardiologiques « présentielles », liée à l’évolution des réglementations de plus en plus contraignantes et aux difficultés de financement, au profit d’une information médicale « en ligne », forcément plus impersonnelle.
Comment voyez-vous le futur ?
Dans le domaine des maladies valvulaires : le développement des procédures mini invasives et interventionnelles valvulaires. Il est probable que dans un avenir proche, les cathétériseurs traiteront un grand nombre de patients valvulaires et que les chirurgiens cardiaques deviendront de plus en plus cathétériseurs, tout en gardant chacun une part de spécificité.
Jean-Luc Monin,
Paris
